Sa pa pour moi - Sa pa
- Rémi & Justine
- 20 déc. 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 avr. 2020
Dernière étape vietnamienne, dans la populaire Sapa, ville aux allures suisses perchée à 1500m d'altitude. Elle est principalement connue pour ses rizières à flanc de montagne, particulièrement magnifiques lorsqu'elles sont vertes (ce qui n'est pas notre cas). Bref, nous arrivons dans la matinée après une nuit plutôt tranquille dans le bus, d'autant plus qu'on a eu le droit de rester dormir une fois celui-ci arrivé à la gare. Direction donc notre hôtel près du lac artificiel et du centre ville, où nous avons la chance de pouvoir accéder directement à notre chambre (humide et sans fenêtre).
Comme on dit, pas le temps de niaiser, on se dirige rapidement vers un petit resto pour manger un Bun Cha (on en trouve aussi ici !). Après ça, randonnée vers un village local, sur un petit chemin à travers les rizières (sèches). La vue est assez incroyable, et la chaleur agréable. Une fois arrivés au petit village, un homme surgit de sa cabane et veut nous faire payer 70k VND par personne pour l'entrée. On explique qu'on ne veut pas visiter le hameau mais seulement le traverser pour retourner à Sapa et finir notre boucle. Négociation impossible, nous rebroussons chemin et son collègue planqué un peu plus loin nous rejoins en scooter pour nous faire payer le retour moins cher que son collègue. Bien sûr nous refusons... Demi-tour donc sur le chemin, très joli en soi, mais un peu déçus de ne pas découvrir d'autres paysages. Retour dans la ville avec la fraîcheur du soir, un petit jus de citron puis barbecue (il y en a plein la rue) avec maïs et patates douces grillés, accompagnés de quelques brochettes végétariennes.
Lendemain matin, réveil à 9h30 sans alarme, puis sortie de la chambre vers 11h le temps de décider de ce qu'on allait faire. Il faut savoir que quasiment tous les sites (à comprendre "entrée de village") sont payants, ce qui a légèrement tendance à m'énerver. Un pho végétarien plus tard, nous appelons un Grab (Uber asiatique) pour qu'il nous dépose au village de Taphin, au nord de Sapa. Finalement nous lui dirons de s'arrêter plus tôt en raison de la piètre qualité de la route. Par chance, nous éviterons au passage le guichet.
Après environ une heure de marche jusqu'à Taphin, dans un village un peu trop "Fake" à mon goût, deux choix s'offrent à nous :
1. Prendre à droite, et retourner à Sapa via une autre route
2. Prendre à gauche, sur un chemin (très) montagneux, qui termine sa route dans un petit village à 6km à l'ouest de Sapa, de l'autre côté des montagnes (ce qui implique, nous le savons, un retour en stop).
Je vous laisse deviner lequel on a choisi...
Donc, nous commençons à escalader la montagne sur notre gauche, au début à travers les rizières, puis sur un tout petit chemin. C'est assez drôle de grimper les dix premières minutes, mais je déchante rapidement. La montée est interminable, pas une zone de plat avant le (premier sommet). Physiquement je suis à bout de forces, surtout avec l'accumulation des randonnées des derniers jours. Mentalement c'est pas non plus le top, notre position n'avance pas sur la carte, j'ai peur que nous n'arrivions pas avant la nuit... Quelques larmes et une grosse force de motivation et nous arrivons enfin sur les crêtes. Nous franchirons en tout trois sommets, avec une vue incroyable sur les vallées environnantes. Le plus inoubliable reste cette immense prairie isolée au sommet, où l'on croise cochons, chèvres, poules et bœufs appartenant à un petit groupe d'humains vivant totalement isolé (et probablement très surpris de ne voir).
La descente était beaucoup plus agréable pour moi, et nous sommes arrivés avant le coucher du soleil. Deuxième session de stop après Dong Van, tout aussi efficace puisqu'en moins de cinq minutes une jeune vietnamienne nous embarque sur son scooter (pas forcément très rassurant). Il se trouve qu'elle travaille à Sapa et était en jour off. Lorsqu'on lui a raconté notre randonnée, elle nous a qualifié de "super-héros", c'est pour dire la difficulté du parcours. De retour en ville nous ne faisons pas long feu, une pause lecture / café / repas dans un restaurant aux portes fermées (c'est rare!) et retour à l'hôtel.
Rien de bien excitant le lendemain, lecture au soleil sur les bancs de la ville (en essayant d'éviter les vendeuses de souvenirs un peu trop collantes) et retrait de Dong dans le but de les échanger en dollars pour le Laos (infructueux). Le trajet en bus vers le Laos et le passage de la frontière méritent à eux seuls un article complet.
Ciao, et bisous du Laos
Justine
On était que tous deux, on a suivi un chemin indiqué sur MapsMe
Combien étiez vous pour cette rando en montagne? Seuls ou en groupe ?